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Libération

Les forces vives des alters

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publié le 22 janvier 2011 à 0h00

Qu’on les aime ou qu’on les craigne, il faut bien admettre que les idées altermondialistes ont renouvelé la politique contemporaine. La critique du libre-échange, l’idée d’une taxation mondiale en faveur du Sud, la reconnaissance de la contrainte environnementale, le combat des logiciels libres, le rejet de la malbouffe, la mise en cause du productivisme, le renouveau de la démocratie directe, la lutte des paysans sans terre, des migrants sans papiers, des victimes de la finance ou des réfugiés climatiques, tous ces thèmes, tous ces mots, tous ces combats ont été mis à l’ordre du jour par cette internationale informelle qui a défié le libéralisme triomphant, interpellé les gouvernements, fait bouger les organisations internationales et bousculé la gauche traditionnelle.

En quelque vingt ans d’existence, par un travail continu ponctué de grands événements populaires comme les protestations contre Davos, le G8 ou bien les forums sociaux inaugurés à Porto Alegre, les alters ont imposé leur agenda et fait avancer sur tous les fronts leurs revendications. Quel est leur bilan, où vont-ils, que veulent-ils ?

Economiste, militant, ancien vice-président d’Attac, Gustave Massiah leur propose une feuille de route pour ce début de siècle. La prise de conscience de la finitude de la planète et de la nocivité de la finance débridée, explique-t-il, ouvre de nouvelles perspectives au mouvement. Contrairement à ce que veulent parfois faire accroire leurs ennemis, les alters ne sont pas la éniè