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Libération
Critique

La nature comme engagement

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Des «passionnés» racontent comment, par convictions ou par hasard, ils ont décidé d’exercer des «métiers verts».
publié le 23 avril 2011 à 0h00

Dans la vie, parfois, tout tient à une rencontre. Voici Valérie Masson-Delmotte. Elle est paléoclimatologue au CEA. Collégienne, elle avait lu dans la Recherche, un article sur le climat. Et l'avait gardé.

Des années plus tard, elle termine Centrale et prend une décision : «La vie étant courte, j'allais faire ce qui me plaisait.» Alors, elle ressort le numéro de la Recherche et contacte «les chercheurs qui y avaient participé», dont Jean Jouzel, Hervé Le Treut et Robert Kandel. La voilà partie dans la modélisation des climats du passé. Autrement dit, sur le front scientifique de la lutte contre les gaz à effets de serre.

Cette histoire, on la trouve parmi vingt autres témoignages de «passionnés», dans la Révolution des métiers verts. Et ces métiers ne sont pas seulement scientifiques. Il y a là un technicien agricole, un gestionnaire forestier, un architecte, un couvreur, un économiste… Tous parlent de leur travail, de la manière dont ils sont arrivés là, par un mélange de hasard et de conviction.

C'est Martin Chaste, qui fait un master développement durable à Paris Dauphine, et se pose des questions. «Nous étions nombreux dans la classe développement durable à nous demander si nous n'étions pas dans une impasse.» Mais non. Le master l'amène de fil en aiguille au cabinet de conseil Carbone 4, qui a mis au point la méthode de calcul des bilans carbone. Autrement dit, le jeune homme se retrouve dans un métier