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Libération
Critique

Enquête L’Eglise sacrifie son patrimoine

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publié le 30 avril 2011 à 0h00

Voilà un sujet auquel on ne pense pas forcément tous les jours, mais qui se révèle fécond à la lecture de l'enquête de Marc Payet, journaliste au Parisien. La supposée richesse de l'Eglise est en effet un fantasme, accentué par la raréfaction croissante des fidèles - et donc de leurs dons - et par la crise des vocations, qui oblige à gonfler la masse salariale en recrutant des laïques. Du coup, il faut se délester des biens immobiliers (appartements, maisons, immeubles), car il reste hors de question de céder les églises.

L’enquête nous emmène aux quatre coins de la France, au fil de ventes qui dessinent un business émergent. La plus spectaculaire est la cession d’un hôtel particulier situé à deux pas de Matignon à la famille royale de Bahreïn pour la somme de 66 millions d’euros. Une opération suivie de près, y compris par le Vatican, qui ne l’a validée qu’à condition que le produit de la vente soit consacré au financement de l’enseignement catholique.

La Grande Braderie nous fait aussi rencontrer une galerie de personnages truculents, comme Bertrand de Feydeau, président d'honneur d'Axa Immobilier et ancien patron des affaires financières du clergé à Paris et en Ile-de-France, où les transactions sont les plus nombreuses. Même Icade, la branche immobilière de la Caisse des dépôts et consignations, a créé un nouveau service qui œuvre auprès des couvents et des congrégations afin de les convaincre de céder leurs biens pour, par exemple, les transformer en log