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Libération

Crise, les vraies et les fausses solutions

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Le cahier Livres de Libédossier
publié le 21 mai 2011 à 0h00

Guillaume Duval est l'un des rares journalistes économiques capables de jongler avec le temps court de l'actualité et le temps long de l'analyse. Sur Facebook et les réseaux sociaux, il traque, partage et commente avec une incroyable célérité les faits, les déclarations, les chiffres qui éclairent la marche de la mondialisation, au jour le jour. Dans son dernier livre, le rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques les met en perspective, leur donne du sens, les restitue dans leurs dimensions multiples et complexes mais toujours dans un langage limpide. Dans un seul but : observateur engagé, Duval veut croire en la capacité de la gauche réformiste à infléchir le cours des choses, même dans les circonstances les plus contraintes.

Chacun le sent bien, si la gauche parvenait enfin à triompher de la malédiction de l’échec qui la maintient dans l’opposition depuis près d’une décennie, elle aurait à affronter les suites d’une crise financière, économique et sociale d’une intensité inégalée depuis le choc de 1929. Elle serait au défi d’inventer à chaud une politique, à cent lieux des vieilles recettes du Parti socialiste. Elle devrait bouger des montagnes avec des moyens en peau de chagrin.

Duval dénonce les fausses pistes. La «démondialisation» d'abord, cette nouvelle lubie, entonnée de Marine Le Pen à Arnaud Montebourg. Réduire le niveau sans précédent dans l'histoire de l'humanité des interactions entre les pays se révèlerait un remède pire que le mal.