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Libération
Critique

Musique jours de fête

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Le cahier Livres de Libédossier
publié le 18 juin 2011 à 0h00

Le 21 juin, la nuit la plus courte de l’année, solstice d’été oblige, se transformera une fois encore en concert géant jusqu’à l’aube. La fête de la Musique, pari un peu fou lancé en 1982 par Jack Lang, tiendra éveillée la France mélomane, désormais imitée par plus de 116 pays.

Le journaliste Jean-Michel Djian consacre à cette nuit à part un «beau-livre», foisonnant d’illustrations, qui retrace la genèse de la manifestation et ses multiples éditions. Alternant photos de concerts de rue, témoignages d’artistes, affiches, fac-similés, dessins et articles, l’ouvrage offre, dans un joyeux fouillis qui n’est pas sans rappeler la fête elle-même, un panorama de cette soirée bon enfant, devenue une institution républicaine à l’égal des bals et des feux d’artifice du 14 Juillet.

L'ouvrage offre aussi l'occasion de se replonger dans les déclarations des hommes politiques commentant son lancement (Ahhh, Charles Hernu, ministre de la Défense, se réjouissant que la musique militaire et ses fanfares soient enfin à l'honneur ; tandis que le maire de Nice, Jacques Médecin, avec le progressisme qui le caractérisait, déclarait que l'événement n'était qu'un «gadget politique» ne s'appuyant sur aucune réflexion sérieuse. Aujourd'hui, c'est la planète qui communie dans cette «fête cosmique», «alternance nécessaire vitale et poétique à la vie quotidienne asservie et prosaïque», comme la définit le philosophe Edgar Morin en introduction. A lire, les oreilles grandes ouvertes.

«Libér