Un armistice, et même plus, une entente. Le groupe d'édition français La Martinière a signé un accord avec Google après avoir traîné en justice le géant du Net américain et gagné au tribunal. «Cinq ans de procédure s'arrêtent, explique à Libération Hervé de La Martinière, président de La Martinière Groupe. Cet accord efface beaucoup de choses et nous allons nous tourner vers l'avenir.»
Terminus. L'avenir tient dans cette phrase du communiqué publié hier par les deux groupes : «Cette collaboration a pour objectif de donner une seconde vie aux œuvres épuisées, tant au bénéfice du public qui pourra les redécouvrir, des auteurs qui pourront être à nouveau lus et enfin des éditeurs qui pourront bénéficier de nouvelles opportunités commerciales.» D'une pierre trois coups. Diffusion, droit, rétribution. Le troisième a sans doute emporté le morceau. Mais l'accord concerne uniquement les livres indisponibles sous droits d'auteur (soixante-dix ans après la mort de celui-ci) de La Martinière/Le Seuil.
C'est le terminus d'une action en justice engagée par Hervé de La Martinière en 2006, un an après le démarrage de la machine à numériser Google (aujourd'hui, 12 millions de titres sont en boîte). C'était alors un peu David qui s'oppose à Goliath, regardé avec stupeur pour sa témérité. «Nous n'avons pas été suivis au début, on nous prenait pour des illuminés, poursuit Hervé de La Martinière. Notre combat a été reconnu quand mê