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Interview

Alan Warner

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Le cahier Livres de Libédossier
Beckett attaque une bande de girls à Gatwick
publié le 27 août 2011 à 0h00

Alan Warner a fait, au milieu des années 90, une magnifique irruption dans le paysage littéraire. Morvern Callar, son premier roman, avait pour titre le nom de son inoubliable personnage, une jeune caissière de la côte ouest de l'Ecosse, près d'Oban, là où l'auteur est né en 1964. Une suite folle, quasi surréaliste, avait suivi, Ces Terres démentes. Mais pour son troisième roman, Warner avait changé de ton, avec un livre plus léger, sur une bande de filles cette fois, les Sopranos. Après un roman magnifique et grave, le Dernier Paradis de Manolo, situé en Espagne, où il habite en partie désormais, et construit autour d'un personnage masculin, c'est la veine light qu'il ranime admirablement avec les Etoiles dans le ciel radieux, renouant avec sa bande de girls, chacune ayant pris quelques années supplémentaires.

Comme toujours chez Warner, la densité des personnages frappe et permet, l’air de rien et en faisant de l’humour un allié de première main, de prendre en charge une forte dimension de chronique sociale et politique. Avec une spécificité du regard écossais sur la britannité, dans et par-delà ses caricatures les plus évidentes.

Pourquoi reprendre les héroïnes des Sopranos ?

Après le succès des Sopranos, je me suis retrouvé saoul dans des restaurants dans lesquels je n'avais jamais mis les pieds. Du coup, mon éditeur m'a proposé un contrat de trois livres, parmi lesquels une suite. J'ai accepté immédiatement, j'adorais ces nanas. Ni mon éditeur ni