Si Libération a fait sa une du 16 août sur Freedom, c'est qu'il s'agit d'un immense roman, un livre puissant, capable de nous transporter à son rythme à travers une bonne partie des Etats-Unis, tout au long de trois décennies et un peu plus. Un roman somme qui fut un best-seller l'an dernier lors de sa parution en version originale, le premier de l'ère numérique, avec un quart des exemplaires vendus sous forme de téléchargement.
Vous avez mis neuf ans à publier Freedom, mais vous l’avez écrit en peu de temps ?
J'ai écrit Freedom en un an, mais j'avais eu beaucoup de difficultés avec ce livre durant sept ou huit ans avant cela. Et tout a été un peu retardé du fait de la mort de David Foster Wallace [un auteur proche de Jonathan Franzen, qui s'est suicidé en septembre 2008, ndlr]. En même temps, j'étais tellement en colère contre lui après sa mort que cela a aidé à concentrer mon énergie et à écrire le livre très rapidement. Aussitôt après les funérailles, j'ai commencé à écrire et j'avais terminé un an plus tard. C'était aussi une manière de ne pas avoir à me confronter à sa mort d'un point de vue émotionnel. Tant que je travaillais, je pouvais la mettre de côté. Et c'est ce que j'ai fait. Sept jours par semaine.
Pourquoi le sexe est-il aussi compliqué dans Freedom ?
Joey et Connie [le fils de la famille Berglund et sa compagne] semblent avoir une relation sexuelle heureuse, et je le décris assez bien. Le sexe peut être très facile, mais qu'est-ce qu'on peut en dire ? Il s'agit seulement alors d'écrire de la pornographie. Il lui a fait ça, elle lui a fait ça, et c'étai