Photographier un cheval de course n'est pas si facile, car il est très sensible. «Une boule de nerfs», note Vincent Godeau, qui s'est fait engueuler à maintes reprises par le jockey, le cavalier, le lad et même l'étalonnier, à vouloir trop s'approcher de cet animal hors norme. Alors, comment faire ? Godeau : «Rester à distance, ne pas se baisser brusquement et se placer sur la piste de manière à ce que le cheval vous repère de loin.»

Conçu par Christophe Donner pour les textes (fougueux) et Vincent Godeau pour les photos, le Fabuleux ou la vie d'un pur-sang retrace en couleurs la destinée d'un cheval de courses fictif. De sa naissance à ses premières victoires. Au début, on meurt d'envie d'être vétérinaire ; à la fin, on s'imagine volontiers entraîneur.

Ce voyage entre haras et hippodromes est passionnant pour les profanes et les professionnels. C’est aussi un cadeau idéal pour le Noël de BB de Saint-Tropez : tout y est paisible (pas de boucherie), même s’il y a quelques coups de pied et une étonnante rudesse post-accouchement quand le poulain se redresse et commence à téter toutes les dix minutes (en un mois, le double de son poids).

Au fil des pages, on découvre donc tout ce qu’il faut savoir sur un pur-sang. Son éducation et le rôle de ses parents adoptifs, entraîneur et lad. Ce sont eux qui vont lui apprendre à obéir, par exemple à rentrer dans le van, et lui donner confiance lors des compétitions, même si l’apprentissage du mors n’a pas l’air drô