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Libération
Critique

Au commencement était Thalès

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Traversée illustrée de l’histoire des idées à la mode anglo-saxonne
publié le 22 septembre 2011 à 0h00

C'est plus qu'une tendance désormais : vouloir que tous philosophent, petits et grands, néophytes, amateurs et «nuls», qu'il y ait des cafés, des festivals, des «petits goûters» philosophiques, des ateliers à la maternelle, des séances d'initiation en sixième… L'édition suit la mouvance, évidemment, et fournit manuels en tous genres, tantôt simplets, tantôt d'une facture si impeccable - on se souvient de l'excellent Philosophie pour les nuls de Christian Godin - qu'ils n'ont rien à envier aux ouvrages destinés aux spécialistes. Tous philosophes - The Philosophy Book, paru à Londres et à Dehli cette année - est le dernier d'entre eux. Il a pour lui d'être très attractif, par sa maquette, ses jeux typographiques, ses illustrations, ses cartouches, ses tableaux, ses citations exhaussées, ses schémas… Mais son atout, c'est la simplicité - non le simplisme, mais cette façon pédagogique, dont se prévaut la philosophie analytique anglo-saxonne, d'aller à l'essentiel en évitant tout jargon, et en expliquant, chaque fois que c'est nécessaire, les termes un peu techniques.

But.Tous philosophes propose donc une vue synoptique des principaux courants philosophiques, de l'Antiquité à nos jours, en pointant les questions métaphysiques, épistémologiques, morales, juridiques, politiques, esthétiques que les penseurs ont tour à tour soulevées - sans imposer de point de vue, mais dans le but qu'on parvienne «à des idées et des c