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Critique

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Une sélection du service Livres de Libération
publié le 29 septembre 2011 à 0h00

Revues

La Nouvelle revue française "Je & Moi"

Philippe Sollers en tient pour «la mutation du sujet», Camille Laurens propose un imparable «Dialogue entre nous», René de Ceccatty plaide pour le récit, et une «vibration» qui serait la marque de la littérature, autobiographique ou pas. Passionnante de bout en bout, cette livraison qui rassemble 18 écrivains explore l'autofiction, genre en vogue qui a parfois mauvaise réputation. L'inventeur du mot, Serge Doubrovsky, propose une nouvelle définition : «Récit dont la matière est entièrement autobiographique, la manière entièrement fictionnelle.» Claude Burgelin et Jean-Louis Jeannelle fournissent des pistes historiques et critiques. Subversion du discours, création de formes, c'est la proposition de Christine Angot, son programme : «La littérature a un intérêt et une portée scientifiques. C'est un instrument de connaissance, l'écrivain est un scientifique dont le microscope est sa propre sensibilité, son propre système de perception.» Cl.D.

Terrain Mentir

S'il n'est pas excessivement difficile de définir le mensonge, il est quasiment impossible d'en circonscrire les formes, les domaines, les modalités - du mensonge de l'enfant, qui se voit comme le nez sur la figure, aux mensonges d'Etat, qui de tout un peuple peuvent faire le malheur. Aussi les questions sont-elles infinies : le mensonge peut-il être représenté en art ? Les animaux sont-ils capables de mentir ? Qu'est-ce qui distingue le mensong