Après les OGM, les pesticides, les déchets radioactifs, les polluants organiques, l'eau, les aliments irradiés… voici le nouveau scandale des gaz de schiste. De quoi s'agit-il ? D'un des eldorados énergétiques du XXIe siècle, proclament ses supporters. La fin du pétrole et du gaz conventionnels approchant, toutes les ressources s'avèrent bonnes à explorer, y compris ces gaz prisonniers d'une roche impénétrable. Pour les extraire de leur camisole argileuse, les compagnies ont développé un procédé peu coûteux mais excessivement dommageable pour l'environnement et les populations : la fracturation hydraulique, qui requiert d'énormes quantités d'eau et de produits chimiques. Drame environnemental annoncé (l'effet de leur exploitation aux Etats-Unis est montré dans le documentaire Gasland, disponible en DVD), les gaz de schiste ont mobilisé une partie de la population française contre eux durant le premier semestre.
Tout est parti d’une série de permis d’explorations délivrés en catimini par Jean-Louis Borloo en mars 2010. Manque de chance pour les compagnies, ces permis concernent un triangle géographique allant de Montpellier à Montélimar en passant par… le Larzac.
Même si les permis ont été délivrés en toute légalité (en droit minier, il n’existe en effet aucune obligation d’informer le public), il n’en fallait pas moins pour réveiller la fibre citoyenne à peine endormie des amis de José Bové.
Dans le Vrai Scandale des gaz de schiste, François Veiller