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Libération
Critique

Le plein de Super Mario

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Une plongée épique à la poursuite des secrets industriels de la star moustachue, par William Audureau, spécialiste des jeux vidéo
publié le 6 octobre 2011 à 0h00

C'est la saison éditoriale du jeu vidéo. Dans un mois s'ouvre au Grand Palais l'expo Game Story. Les usuels et manuels déboulent, tels 1 001 jeux vidéo chez Flammarion ou Start ! La grande histoire des jeux vidéo de notre collaborateur Erwan Cario aux éditions de la Martinière (lire page IV). Parfois aussi, ce sont de simples monographies, telle cette Histoire de Mario consacrée au plombier ventru-moustachu de Nintendo, que même les pires béotiens connaissent. Mario apparut d'abord dans Donkey Kong (1981) avant de devenir star dans Super Mario Bros. (1985), le jeu le plus vendu au monde jusqu'en 2008, jusqu'à ce que Wii Sports (de Nintendo) le détrône. 1 001 jeux vidéo le donne encore aujourd'hui pour un chef-d'œuvre, vingt-six après sa naissance. Raisons? Son «inoubliable bande-son aux couleurs des Caraïbes […] et surtout Super Mario Bros. possède un sens crédible des lois de la physique, ce qui manque toujours à de nombreux jeux de plates-formes modernes. Faites courir Mario et il vous faudra de la place pour l'arrêter ; pour tenter un grand saut, il vous faudra de l'élan ; rebondissez sur un ennemi et vous aurez sûrement besoin d'ajuster votre saut pour en assurer la réception.»

Supposons que l’on n’entrave que dalle aux jeux vidéo (ça tombe bien, c’est le cas) et qu’on décide de lire l’Histoire de Mario d’Audureau comme un texte lambda. Ô miracle, on s’aperçoit que cet essai est en fait u