Menu
Libération
Critique

Livres. Vient de paraître...

Article réservé aux abonnés
Une sélection du service Livres de Libération
publié le 6 octobre 2011 à 0h00

Récit

Jakob Hein Qui sait ? Peut-être même que c’est bien…

Le deuxième mari de sa grand-mère, celle qui se plaint tout le temps, est resté aussi stalinien qu'il avait été nazi. Dans les magasins, il y a un temps pour tout, le jeudi le boucher a de la viande, le mardi on peut acheter des légumes. L'auteur raconte la République démocratique allemande en même temps qu'il pleure sa mère, morte d'un cancer du sein. Il décrit la première avec les qualités d'observation de la seconde, qui était documentariste avant que les studios de cinéma disparaissent avec le Mur et le régime. C'est aussi sa propre vie qu'il évoque, et qui lui sert de repères chronologiques, jusqu'au moment où il devient adulte avec la maladie de celle qui disait : «A toute chose malheur est bon.» Il a 4 ans, il s'ennuie : «Dans toutes les pièces, la même image s'offrait à moi : un membre de la famille assis à son bureau.» Il en a 30 et en termine avec sa judéité. Un sens aigu de l'humour et de l'absurde lui permet d'exposer pourquoi, suffisamment juive pendant la guerre, la mère décédée ne l'est pas assez pour être inhumée au cimetière juif. Jakob Hein, traduit ici pour la première fois, est le fils de Christiane Hein, et de l'écrivain Christoph Hein. Il est présent à Paris cette semaine (ce jeudi au Goethe Institut à 19 heures). Cl.D.

Philo

François Laruelle Anti-Badiou. Sur l’introduction du maoïsme dans la philosophie

François Laruelle est le tenant d'une «non-philosophie», c'est-à-dire d'une faç