Le Prix de Flore 2011 a été décerné mercredi à Marien Defalvard pour son premier roman «Du temps qu’on existait» (Grasset), un livre baroque d’une surprenante maturité pour un tout jeune auteur de 19 ans, révélation de la rentrée littéraire. Le jury présidé par Frédéric Beigbeder a choisi Marien Defalvard au deuxième tour par 8 voix contre 3 à Jérôme Leroy pour «Bloc» (Gallimard noir), polar étouffant sur l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême-droite. S’ajoutait à ces voix un vote blanc, ont précisé les organisateurs.
Dès sa sortie en septembre, le roman de Marien Defalvard a reçu un accueil enthousiaste des critiques dont plusieurs ont crié au génie. Après Alexis Jenni, sacré par le Goncourt pour son premier roman publié, les jurés du prix de Flore, du nom du célèbre café de Saint-Germain-des-Prés à Paris, ont donc récompensé une autre révélation de la rentrée. Ceci est bien dans l'esprit de ce prix, créé en 1994 par l'écrivain et chroniqueur Frédéric Beigbeder, dont la vocation est de «récompenser un jeune auteur au talent jugé prometteur».
L’histoire de ce roman mélancolique et satirique de près de 400 pages débute par un enterrement et finit par un autre. Entre les deux, le mort raconte sa vie, des années 1970 à nos jours. Une existence qu’il a tout fait pour vivre en évitant les contraintes. Dans le livre, ce jeune, puis moins jeune, puis vieux fils de famille et gitan de luxe promène son regard désabusé et offusqué par la vulgarité du siècle d’appartements en