Le prix Interallié a couronné ce mercredi Morgan Sportès, invité surprise du jury qui l'avait d'abord écarté, pour «Tout, tout de suite» (Fayard), roman-enquête glaçant sur l'odieux crime du Gang des Barbares en 2006. Le lauréat a obtenu six voix au troisième tour contre trois à Stéphane Hoffmann pour «Les Autos tamponneuses» (Albin Michel) et deux à Delphine de Vigan pour «Rien ne s'oppose à la nuit» (JC Lattès).
Trois prétendants «officiels» étaient en lice: Laurence Cossé, Stéphane Hoffmann et Simon Liberati, avec «Jayne Mansfield 1967», déjà sacré par le Femina 2011. Né le 12 octobre 1947 à Alger, d'un père juif algérien et d'une mère bretonne, Morgan Sportès a vécu en Algérie jusqu'à l'indépendance de ce pays en 1962. Il a aussi vécu, adulte, en Thaïlande et au Japon. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il pratique tous les genres, romans historiques, autobiographies, romans-enquêtes, satire, thriller détourné comme «Maos», en 2006, prix Renaudot des lycéens. En 2000, paraît «Solitudes», making-off de son premier roman, «Siam» (1982), dans lequel, il relate ses expériences de sexe et de drogue en Asie, lors de son service national en coopération. Il a aussi parlé de son enfance algéroise dans «Outremer» en 1989.
Avec son roman-enquête sur le sordide Ga