Essais
Supposons qu'on ait renoncé à pirater les films de Vecchiali (il n'y en a pas en ligne), à les voir en salles (non plus) et qu'on ait oublié d'acheter les trois DVD existants. Voilà une parfaite introduction théorique à l'univers du réalisateur de Rosa la rose, très illustrée et organisée en différentes pièces, à l'instar de ses villas transformées en studios de tournage. Ainsi, le bar et la cuisine s'ouvrent-ils sur la «politique» comme «espace du faux» à travers, entre autres, Once More, «une réflexion sur le temps du cinéma, non un tract politique au service de telle ou telle cause de lutte contre le sida». Toute la filmo est ainsi passée au tamis.
A peine élu et déjà fatigué. Alassane Ouattara «a paru épuisé» à sa cérémonie d'investiture présidentielle, le 21 mai 2011. Il était «à l'image de son pays», note Thomas Hofnung à l'issue de son récit-enquête sur les vingt ans perdus de la Côte-d'Ivoire. Alors que le pays a élu ses députés le 11 décembre, «tout est à reconstruire dans la maison Côte-d'Ivoire». L'auteur rappelle comment, depuis la mort du «vieux» Houphouët-Boigny, en 1993, ce pays n'a plus «cessé d'être le théâtre d'une lutte sans merci pour le pouvoir». Jusqu'à la chute, en avril 2011, du «boulanger d'Abidjan», le surnom donné à Laurent Gbagbo parce qu'il roule tout le monde dans la farine. Dix ans durant, ce «machiavel hors pair et redoutable tribun» a tenu tête à la France, dont l