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Libération
TRIBUNE

Catherine M., je présume…

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publié le 30 décembre 2011 à 0h00

Vous croyiez tout savoir de Catherine Millet depuis qu'elle a publié la Vie sexuelle de Catherine M. en 2001, best-seller international auquel elle ne s'attendait pas, autobiographie jugée scandaleuse, ce qu'elle prévoyait et, dit-elle, «assume». Avec même cette petite pointe de fierté d'avoir été traduite en langue arabe, éditée par une Libanaise dont elle salue au passage le courage. Vous en avez appris un peu plus avec Jour de souffrance (2008) puis Riquet à la houppe, Millet à la loupe (2003). Et pourtant, il vous reste beaucoup à explorer chez Catherine Millet qui, cette fois, a choisi de se raconter dans un livre entretien (récemment paru chez Gallimard) - d'Art Pressà Catherine M. Un livre moins intime - encore que - dont on sort avec ce sentiment fort agréable d'être devenu plus intelligent, et une conviction : cette femme-là est puissante, au sens où l'entend Marie N'Diaye dans son livre qui lui valut le prix Goncourt en 2009, Trois Femmes puissantes. Une force de caractère, une générosité, une ambition et une modestie qui font les personnalités paradoxales et rares. De celles qui gagnent à être connues.

D'Art Press à Catherine M. est à la fois une leçon de vie, (et quelle vie !), un hommage au plaisir de la transmission qui dit l'altruisme, une incurable obstination à relever des défis, tout en cultivant le doute avec une infinie pudeur. Catherine Millet, journaliste, experte en art con