Une histoire de Versailles par son locataire parti en fin de bail : Jean-Jacques Aillagon, ci-devant président du centre Pompidou, puis ministre de la Culture, avant de prendre la tête de l'Etablissement public du château de Versailles en l'an 2007, par la grâce du souverain Nicolas Ier. Alors qu'il quitte les ors du palais des rois de France, Aillagon en dresse un portrait érudit.
D’une facture classique - ce qui n’est guère étonnant pour un bâtiment construit et taillé au cordeau -, l’ouvrage rappelle en cinquante dates les grands moments de Versailles. Si les scènes de l’Ancien Régime sont relativement connues - la naissance du château, au départ simple pavillon de chasse de Louis XIII, les fêtes somptueuses du jeune roi Soleil, son mariage secret, le Petit Trianon, les états généraux, jusqu’au pitoyable départ de Louis XVI et de sa famille, le 6 octobre 1789, précédés par les têtes décapitées de leurs gardes du corps -, les chapitres suivants sur la vie du palais après la Révolution sont, eux, pleins de nouveautés.
La dispersion puis le rassemblement du mobilier royal, les rêves de Napoléon pour le site, sa lente transformation en musée après les échecs de la Restauration et le rôle essentiel de Louis-Philippe, les invités et visiteurs célèbres, jusqu'aux congrès de la Ve République, la grande tempête de 1999 ou les expositions novatrices de Jeff Koons et Murakami, organisées par Aillagon lui-même au grand dam de quelques grognons traditionalistes…
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