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Libération
Critique

SOE, l’armée secrète de Churchill

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Un roman revient sur le service clandestin créé dès 1940 par le Britannique pour entraîner les résistants européens.
publié le 7 janvier 2012 à 0h00

C’est bien connu, Winston Churchill fut, notamment, un excellent stratège. Les décisions qu’il prit tout au long de la Seconde Guerre mondiale sont là pour témoigner de son immense talent de visionnaire, du poids essentiel de l’armée anglaise dans la victoire contre l’Allemagne nazie, même si le rôle fondamental restera celui des Américains. Demeurent pourtant quelques parts d’ombre, connues sans doute des historiens, sûrement pas des amateurs d’histoire.

Dans les Derniers Jours de nos pères, l'écrivain suisse Joël Dicker s'est intelligemment intéressé à une idée, germée dans le cerveau du Premier ministre britannique et mise en place dès 1940 : la création en Angleterre du SOE (Special Operations Executive).

Le roman de Joël Dicker, car il s’agit d’un roman historique, raconte comment Winston Churchill - effaré par la destruction de l’armée britannique à Dunkerque qui rendait, du coup, l’île anglaise vulnérable - organise, de toute urgence, l’installation de centres d’entraînement destinés à accueillir des jeunes filles et garçons patriotes venus à Londres de tous les pays européens occupés. Patriotes, mais inexpérimentés : on ne naît pas résistant.

Disséminés aux quatre coins de l’Angleterre, ces camps d’entraînement ultrasecrets étaient abrités dans des manoirs et autres propriétés de riches familles anglaises, dissimulés du voisinage. Il ne fallait à aucun prix que l’existence de ces lieux de stage arrivât aux oreilles des services secrets allemands, car ce qu’il s