D'abord des chiffres et des lettres, au chapitre un. Des trucs codés. On n'y comprend rien («hxg3 hxg3+»). Passons. Chapitre deux : un homme souffreteux a de mauvaises pensées après avoir volontairement orienté une jeune fille perdue dans la mauvaise direction. «Elle aurait tout de même pu relever sa jupe, pensa Dyk. Vite fait, qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Il n'y a personne. Elle m'aurait montré sa chatte et je lui aurais indiqué le chemin.» Ce n'est pas qu'elle ait refusé. Il ne lui a rien demandé. Rêve sadien de prostitution universelle, où chacun se livrerait à tous sans obstacle, presque machinalement. On croiserait une fille et elle soulèverait sa robe, un garçon et il ouvrirait sa braguette.
Choucroute. Viktor Dyk est donc à la fois un salaud et sympa, puisqu'il a les mêmes fantasmes que nous. En plus, il s'appelle Dyk, ce qui veut peut-être dire un truc en tchèque mais surtout «tête de nœud» en anglais. On est à Prague, c'est l'été, il fait chaud. Sur le trottoir, un peu plus loin, surgit un dialogue : «Vous êtes au courant ? Il paraît que madame Horak s'est fait renverser par une auto. - Ah ? Et c'est grave ? - Grave ou pas, elle en est morte, aussi morte qu'un poisson à l'étalage.» Même humour, suite : la déconnection règne. On tourne à droite, et puis à gauche, on suit madame Prochazka et l'inspecteur Vilém Lebeda, monsieur Prazak et on revient à Dyk. On croit un moment que toutes les anecdotes, dialogues,