Entre New York et Paris et Paris et New York, son cœur balance. Vahram Muratyan, designer graphique né à Paris, goûte, à 5 ans, pour la première fois à la Grosse Pomme. Il y retourne un peu plus tard, adolescent. Cette fois-ci, c'est avec davantage de hauteur qu'il tombe sous le charme de la circonscription de Manhattan : le rêve américain, son architecture, ses gratte-ciel à perte de vue, ses perspectives qui n'en finissent jamais. Un vrai mix culturel qu'il définit comme «un dépaysement sensoriel sensationnel.» Adulte, il décide de s'y rendre à nouveau, pour trois mois, histoire de voir s'il peut tromper Paname avec Big Apple.

Pour cela, il va se demander ce qu’il lui manque dans l’une et ce qu’il retrouve dans l’autre de ces deux capitales. Alors, assis dans le métro, dans le train, à la terrasse d’un café, il va esquisser dans un carnet les différences et ressemblances de ses deux passions.

Ce duel visuel, Vahram Muratyan souhaite le faire partager. Il lance un blog (1) et accueille en quelques mois plus d’un million de fans. A la suite de ce premier succès, il décroche une exposition chez Colette, la boutique branchée parisienne, qui présente ses affiches où il arbitre les deux modes de vie, new-yorkais et parisien.

Plus de deux cents croquis pointent du doigt avec humour et en couleur les contradictions ou les clichés des deux mégapoles. D'une page à l'autre, on passe de la baguette au bagel, de Truffaut à Scorsese, de Proust à Salinger, de Coco à Calvin… Avec se