Cette année encore, les frères Bodganov sont venus au Salon du livre dédicacer leur plus récente production. La chose s'appelle le Dernier Jour des dinosaures, mais ce n'est pas une autobiographie. Nous étions en train de satisfaire un besoin naturel, Porte de Versailles, lorsqu'Igor et Grichka sont entrés se laver les mains.
Grichka : Bravo Igor, tu as encore réussi à formuler devant nos lecteurs des idioties cosmiques et cosmologiques tout à fait inédites. Je pensais que tu avais épuisé ton stock. A ton âge, une telle fécondité est remarquable.
Igor : Merci Grichka. Mais puis-je te demander de varier un peu tes formules dans les séances de dédicaces ? «C'est Igor le plus con des deux. Bien amicalement», je trouve ça lassant passé le dixième exemplaire.
Grichka : Tu sais, l'existence d'une métrique à signature fixe à l'échelle de Planck me paraît absolument incompatible avec les contraintes de la gravité quantique. Et inversement.
Igor : Grichka, peux-tu arracher du mur le distributeur de savon liquide et me le passer, s'il te plaît ?
Grichka (obtempérant) : Regarde le savon couler. Ce flux est caractérisé par un courant tensoriel antisymétrique B du type axion, partenaire du dilaton en supergravité N=2, et sa source est située à l'échelle 0. Jacob, Delafon et moi l'avons amplement prouvé.
Igor : A propos de dilaton, tu crois qu'il rest