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Libération
Critique

Deux voix pour la bonne voie

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Le cahier Livres de Libédossier
Une approche constructive par deux experts, Louis Nègre et Bernard Soulage, du monde ferroviaire.
publié le 13 avril 2012 à 19h07

Le rail ? C'est le grand absent des présidentielles. L'exemple du sujet «vie quotidiennev sous-traité dans le débat politique. Alors, deux fondus du ferroviaire, l'un de droite, Louis Nègre, l'autre de gauche, Bernard Soulage, s'y sont attelés. Parce que le rail est malade, englué dans sa dette, confronté à des projets de TGV non finançables, à des TER payés par les régions et dont la note dérape, à un fret ferroviaire en soins palliatifs… Comme le dit avec humour Louis Nègre, pour justifier cet essai à deux voies : «Les trains, c'est comme les trottoirs, ils ne sont ni de droite ni de gauche, et pourtant, il faut les faire.»

Pour autant, tout n’est pas consensus, loin s’en faut. Bernard Soulage est économiste, professeur à l’IEP de Grenoble. Il est entré au PS par la porte du PSU, et revendique un esprit pragmatique. Il s’est surtout frotté aux engorgements du réseau, et donc à la réalité, dans sa région lyonnaise, en tant qu’élu à qui l’on a confié le dossier épineux du rail. Même profil, pour Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer, et élu (sans étiquette à ses débuts en politique) de la région Paca. Ils se répondent, mêlant accords et désaccords.

D’accord pour tailler le programme éléphantesque des lignes à grande vitesse, non finançable, accouché par le Grenelle de l’environnement. Mais comment définir des priorités ? Soulage plaide pour les lignes qui vont vers l’Italie, l’Espagne, et le désengorgement de Paris-Lyon et du TGV Lyon-Turin, loin des 2000 kilomètres pr