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Carlos Fuentes, un grand du monde des lettres

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Carlos Fuentes en mars 2012. (Photo Tomas Bravo. Reuters)
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publié le 15 mai 2012 à 22h41

Carlos Fuentes, décédé mardi à Mexico à l'âge de 83 ans, était l'écrivain mexicain contemporain le plus renommé doublé d’un intellectuel de gauche défenseur de l’identité sud-américaine, dont il s'était fait l’ambassadeur engagé.

Membre du Parti communiste, proche de Fidel Castro avant de s'en éloigner après l'incarcération du poète Ernesto Padilla (1971), et critique sévère du Mexique moderne, l'auteur de «La mort d'Artemio Cruz» et de «La plus limpide région» est connu pour son regard aiguisé sur la société mexicaine contemporaine.

S’il n’a jamais été lauréat du prix Nobel de littérature, Carlos Fuentes, diplomate et fils de diplomate, avait été couronné en 1987 par le Prix Cervantes, la plus haute distinction de la littérature hispanique.

Né en 1928 à Panama lors d’une étape de la carrière diplomatique de son père, il a passé son enfance en Equateur, en Uruguay, au Brésil, aux Etats-Unis, au Chili et en Argentine, sans pour autant perdre contact avec le Mexique.

Revenu à Mexico à 16 ans, élève du Collège français, étudiant en droit à l’Université nationale autonome (Unam), il a rejoint ensuite l’Institut des hautes études de Genève (Suisse), collaborant là-bas à l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour le ministère mexicain des Affaires étrangères.

Il avait 20 ans quand ses premiers textes ont été publiés dans des revues politico-littéraires mexicaines, et 27 quand il a fondé la Revue mexicaine de littérature avec son compatriote Octavio Paz.

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