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Libération

La branlette à Josette

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publié le 30 mai 2012 à 19h07

Voici venir le phénomène éditorial de l'année : la trilogie Fifty Shades of Grey, de l'Anglaise E.L. James. Outre-Atlantique, cette série cartonne en librairie au point de renvoyer le Da Vinci Code au rayon des livres confidentiels. «Je voulais raconter une histoire d'amour», a déclaré l'auteur à Libération (notre édition du 29 mai). Résultat : trois bouquins sentimentalo-pornographiques à base de SM, de bondage et de domination/soumission. Il semble que le cœur de cible soit la ménagère de moins et parfois de plus de 50 ans. D'où cet eurêka du New York Times : le mommy porn est né ! Le porno pour mères de famille. Ah, Raymond, suspends-moi par les tétons et fouette-moi avec ton braquemart !

Ce sont les aventures, entre Portland et Seattle, d'une jeune étudiante qui s'éprend d'un riche homme d'affaires à la sexualité un peu agitée. Il est beau, il a des menottes, des cordelettes et du pognon : un rêve de jeune fille. L'univers Harlequin part se libérer au pays des paraphilies, les princes sont en cuir et les princesses ficelées de partout. On n'allait tout de même pas passer le XXIe siècle le nez dans la crinoline. La trilogie, qui arrivera en France vers la fin de l'année, est écrite avec