Dans le film le Grand Soir, dont la teneur documentaire n'aurait pourtant pas semblé la qualité première, le punk à chien interprété par Benoît Poelvoorde entretient sa crête à la bière. La Fin des punks à Helsinki le confirme : pour que les cheveux tiennent bien en l'air, mettre de la bière, brune de préférence, «ou de l'eau avec du sucre». Adressé à de jeunes «représentants de la cinquième génération», c'est le conseil d'«une punk de la génération d'Ole qui a su rester un peu punk». Ole, né en 1960, étant le propriétaire du Helsinki, le bar où a lieu, de nos jours, cet échange.
La Fin des punks à Helsinki, roman du Tchèque Jaroslav Rudis - né en 1972, il est traduit pour la première fois en France, mais connu ici pour le scénario d'Aloïs Nebel, film d'animation tiré de sa bande dessinée -, n'a rien de finlandais. Si ce n'est qu'Ole (seule sa mère l'appelle Oliver), dans sa période punk, a failli se produire à Helsinki avec son ami Frank. Ils avaient créé le groupe Automat sans savoir jouer, avaient rencontré un manager le soir de ce qui aurait dû être leur premier et dernier concert, et enregistré deux albums. Ils allaient beaucoup se produire. Mais ils ne devaient jamais parvenir à Helsinki, à cause d'une révélation pénible concernant leur manager. Ce fut donc la fin, fin de la carrière de ces deux punks d'Allemagne de l'Est, dont l'un, Ole, allait ouvrir un café, le Helsinki, et l'autre, Frank, développer quel