On a reçu des nouvelles du comte de Lapérouse. On vous promet du grand large, des sauvages, du gros temps, du sang et des récifs. Tous ces ingrédients sont réunis dans ce considérable volume dédié à un des plus intrigants mystères de l’histoire maritime.
Parties le 1er août 1785 de la rade de Brest pour au moins quatre ans, les frégates l'Astrolabe et la Boussole, dirigées par le comte de Lapérouse, disparurent corps et biens en 1788. Une énigme qui alimente encore d'intenses spéculations. Le livre réunit à la fois un dossier historique signé Dominique Le Brun, les instructions du roi et des académies, le journal de voyage du navigateur, celui de l'Irlandais Peter Dillon qui découvrit le premier, quarante ans après, le lieu du naufrage, et celui de Dumont d'Urville, parti au même moment sur les traces du comte et doublé par le précédent. Autant de récits qui restituent l'ampleur d'une aventure devenue légendaire.
«On a reçu des nouvelles du comte de Lapérouse», commençait invariablement les articles quand les gazettes de la fin du XVIIIe siècle avaient à se mettre sous la dent des lettres de l'équipage parvenues en France. Car l'expédition, envoyée par Louis XVI, a l'allure d'une épopée. Elle part sur les traces de Bougainville (1766-1769), mais surtout de l'Anglais Cook, qui a bourlingué dans le Pacifique de 1768 à 1780, avant d'être massacré aux îles Sandwich. «Reprendre le sillage du découvreur permettrait donc de confirm