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Libération
Critique

Guerres et vie de Garibaldi

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D’expéditions en tragédies, le parcours du combattant de l’unité italienne.
publié le 21 septembre 2012 à 19h07

Il fut surnommé «le héros des deux mondes» et sa légende de combattant de la liberté enflammait les deux rives de l'Atlantique. Marin, aventurier, corsaire, guérillero, chef de guerre en Uruguay, général engagé dans la lutte pour la libération et l'unification de son Italie natale, Giuseppe Garibaldi sera ensuite approché par les nordistes pour commander leur armée durant la guerre de sécession et il ira, en 1870, mettre son épée au service de la France contre les Prussiens. Devant Dijon, il remporte même la seule victoire de cette guerre.

Sa vie mouvementée est digne d'un roman d'Alexandre Dumas. Ce dernier était d'ailleurs son ami et il l'accompagna lors de l'expédition des Mille qui libéra l'Italie du Sud. Il prit aussi la plume pour l'aider à écrire ses mémoires. Etrangement pourtant, la figure du plus romantique des héros du Risorgimento italien n'a jamais trop intéressé les historiens français, si l'on excepte la belle et inspirée biographie de Max Gallo, il y a plus de trente ans.

Fouillé et dense, le livre de Pierre Milza, historien et professeur émérite à Sciences-Po - auteur notamment d’une biographie de référence sur Mussolini - restitue à la fois le combattant hors pair, le dirigeant politique lucide mais aussi l’homme tout court, avec ses tragédies comme la mort d’Anità, pasionaria brésilienne et femme de sa vie. Elle expira dans ses bras alors qu’ils fuyaient les forces autrichiennes après l’écrasement de l’éphémère République romaine en 1849. G