Menu
Libération

Bouffon de ta mère

Article réservé aux abonnés
Le cahier Livres de Libédossier
publié le 26 septembre 2012 à 19h06

«Samantha, tu éteins ton iPhone 12, tu écrases ta clope et tu vas direct chez le proviseur. Les autres, vous vous calmez et vous double-cliquez sur le dossier "Ethique et littérature" dans votre iPad 9. On a discuté la semaine dernière de l’affaire Millet, du nom de cet écrivain qui avait une conception plutôt hétérodoxe du multiculturalisme et de la race, avec les conséquences que l’on a vues : son éviction du comité de lecture de Gallimard, puis, deux ans plus tard, le rachat de cette maison par les éditions XO.

«Aujourd'hui on va s'intéresser au point de vue de la direction de Gallimard qui, à l'époque, était reflétée assez fidèlement par le blog d'un certain Pierre Assouline, salarié de l'entreprise. Cliquez sur son billet du 15 septembre 2012, titré "Affaire Richard Millet : le goût amer de l'épilogue" . Nous y lisons, au sujet de l'éviction de ce dernier : "Tel est le résultat non d'une campagne de presse, mais de la campagne de quelques-uns dans la presse. Si Richard Millet a mis son patron Antoine Gallimard dans l'embarras, eux l'ont mis au pied du mur." Deborah, la presse, cela veut dire les journaux en papier, c'étaient des espèces de grands machins mous et minces, imprimés tous les jours. Et le reste signifie que le patron était entre le marteau et l'enclume. Non, Jonathan, c'est seulement une image.

«Je continue : "Qu'Annie Ernaux se soit exprimée à maintes reprises dans les médias pour dire sa colère et son indignation, c'est dans l'ordre de