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Libération
Critique

Monfreid et la mer toute puissante

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Le petit-fils de l’aventurier dévoile les archives familiales.
publié le 5 octobre 2012 à 19h07

Homme libre, Henry de Monfreid a toujours chéri la mer. S’il a multiplié les métiers - chauffeur de maître, démarcheur, ingénieur, éleveur de volailles, laitier puis, une fois les amarres larguées, chasseur de bêtes sauvages, caravanier, planteur, contrebandier -, c’est vers l’océan qu’il est toujours retourné lors de ses périples en mer Rouge et dans la corne de l’Afrique. Là, il fut capitaine au long cours, négociant en coquillages, pêcheur, architecte naval…

Un amour pour la mer qui débute dès l'adolescence, à la toute fin du XIXe siècle, comme en témoignent ses premiers poèmes (il n'a pas 15 ans), où il écrit : «J'ai grandi auprès d'elle et les sommeils de mon enfance ont été bercés du grondement de ses vagues. Mon printemps a éclos auprès de son azur et mon hiver finira peut-être au milieu de ses gouffres.»

C’est cette passion que le petit-fils de l’aventurier poète fait revivre dans un bel ouvrage illustré présentant des textes inédits, des dessins, de nombreuses aquarelles et une surprenante collection de photographies recolorisées à la main par Henry de Monfreid lui-même, frustré par le noir et blanc de ses clichés marins alors que les scènes originales explosaient de bleu, de vert émeraude, de rouge lumineux…

Une invitation au voyage à compléter avec le très riche Explorateurs, de l'Antiquité à nos jours (1), «beau livre» débordant de textes, cartes, photos et reproductions, qui dresse un panorama des plus grandes aventures humaines. D'Ale