Samedi
Inégalités des voix
Ces derniers mois, je suis obsédé par la course à la présidentielle. Aux Etats-Unis, on peut facilement être gagné par une obsession du fait de l'Internet. Je me lève de bonne heure et je vérifie les informations politiques sur les sites, y compris les dernières intentions de vote : à 6 h 30, à Los Angeles, par exemple, le plus récent sondage est publié par la société Rasmussen et, à 10 heures, c'est le fameux sondage Gallup. De nouveaux sondages dans les Etats clés sortent tous les jours - grâce à notre obscur système électoral qui remonte à la fin du XVIIIe siècle, une voix pour le Président dans l'Ohio ou en Floride compte beaucoup plus qu'une voix en Californie. Durant des semaines, tout s'annonçait bien pour mon candidat, Barack Obama. Mais nous avons eu le débat de la semaine dernière : j'ai cru qu'il s'en sortait plutôt bien, le reste de l'Amérique croit qu'il a - politiquement parlant - joué contre son camp. Le score de Romney va presque certainement remonter. Je sais que cela va me faire mal de voir chuter les chiffres d'Obama. J'ai donc essayé de mettre la politique en sourdine.
Dimanche
Crédibilité fictive
J'ai pu éviter de regarder les sondages un jour de plus. Mais, quand on fréquente des gens cultivés, il est difficile de rester à l'écart des élections. Ma comadre - la marraine de mon fils - et son compagnon m'ont invité à un brunch avec des amis poètes, écrivains, artistes et universitaires, latinos pour la plupart. Quelqu'un a évoqué le débat télévisé et les derniers s