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Libération
Critique

Wilson repère Einstein sur la plage

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Le cahier Livres de Libédossier
Le story-board de la pièce de 1976, reprise cette année.
publié le 12 octobre 2012 à 23h25

«Quoique très différents l’un de l’autre, nous avions en commun un certain sens de la construction du temps et de l’espace.» C’est ainsi que Bob Wilson se remémore aujourd’hui sa collaboration avec le musicien Philip Glass pour Einstein on The Beach, l’opéra qu’ils créèrent en commun en 1976. Une œuvre aussi légendaire que contemporaine, puisqu’elle a été reprise en 2012 pour une nouvelle tournée mondiale.

Pour accompagner cet événement, les éditions Dilecta publient une sélection de croquis préparatoires (puisés dans les carnets de dessins de l'auteur) et des extraits du story-board dessiné par Bob Wilson entre 1974 et 1976.

Une occasion unique de se convaincre du talent pictural de Wilson mais aussi du cheminement de la création - du trait flou de l’ébauche aux angles droits du story-board, puis finalement à l’implacable jeu d’ombres et de lumières de la représentation (une série de photographies complète les dessins).

De l’image rêvée (le conducteur de bus seul à son volant, ultime séquence de l’opéra) à sa réalisation sur scène, la nature visionnaire du travail de Bob Wilson trouve ici pleine confirmation.

De la manière dont les dessins ont déterminé la musique, Philip Glass livre aussi témoignage, quand il décrit sa partition comme une véritable architecture :«Je me penche, écrivait Glass en 1976, sur les problèmes de structure harmonique, ou plus précisément d'harmonie structurale. Ce que je cherche, c'est une nouvelle solution aux problème