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Libération
Critique

Histoire La dictature Tyran à sa fin

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publié le 26 octobre 2012 à 19h07

Passer ses soirées en compagnie des plus grands tyrans du XXe siècle n'est pas la chose la plus réjouissante que l'on puisse imaginer… Mais lorsqu'il s'agit des derniers jours des dictateurs et que l'ouvrage est rédigé par les meilleures plumes historiques et journalistiques actuelles, alors on se laisse volontiers emporter dans ce voyage aux pays de la peur, du mensonge d'Etat et du silence.

Des historiques et bien connues morts de Hitler ou Mussolini aux fins de règne contemporaines de Saddam Hussein, Kadhafi ou Ben Ali, en passant par une galerie bouffonne, glaçante ou pathétique (Tito, Staline, Amin Dada, Boumédiène, Pol Pot, le chah d’Iran, Ceausescu…), le livre égrène ces quelques heures où la vie et le pouvoir s’enfuient dans des palais transformés en tombeau, la paralysie des médecins, les intrigues, l’héritage que l’on s’arrache ou que l’on rejette. La mort est rarement belle et paisible, mais celle des dictateurs est toujours horrible, qu’il s’agisse d’assassinats, d’acharnement thérapeutique ou d’exil sans gloire. Une fin qui sonne comme une vengeance pour les peuples attendant le trépas de ces hommes qui, pendant des décennies, ont semé eux-mêmes la mort.

Jean-Paul Bled, Diane Ducret, Claude Quétel, Thierry Lentz… La vingtaine de journalistes et historiens chargés de ces portraits d’outre-tombe livrent autant de reportages et d’analyses pointues. Avec, au final, peut-être une raison d’espérer : les dictatures survivent rarement aux monstres qui les ont f