Le roman sauvage et énigmatique d'Agnès Desarthe, «Une partie de chasse», aux éditions de l'Olivier, a reçu mercredi le «Goncourt des animaux», une récompense du jury du prix 30 millions d'amis. La lauréate de 42 ans a été distinguée par les jurés au 2e tour à l'unanimité. «Je suis très honorée et très surprise que des membres du jury, comme Michel Houellebecq, m'aient désignée. Ca me fait très plaisir», a confié Agnès Desarthe.
«Une partie de chasse» raconte une aventure qui tourne mal. Un homme tombe dans une galerie souterraine et se blesse alors qu'éclate une tempête. Une longue attente commence alors pour Tristan, sensible et délicat, qui ne ressemble en rien aux autres chasseurs plutôt rustres. S'engage une étonnante conversation entre le blessé et un lapin de garenne sur le sens de la vie, animale ou humaine. «L'idée du roman est venue de mes rencontres avec les chasseurs qui m'ont montré un amour des animaux et de la nature, ce qui n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais», a raconté l'auteur.
«Comment on tue ce qu'on aime ? Voilà quelque chose que je ne comprends pas. Les crimes passionnels après tout, c'est peut-être ça. Donc considérer la chasse comme un crime passionnel, pourquoi pas ? C'était la piste de départ de mon roman», a expliqué la romancière qui avoue «un petit côté animiste».
«Je me promène souvent seule en forêt. J'ai souvent été troublée par les rencontres avec les animaux. Les bêtes sont des