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Libération
Critique

Dynastie L’empereur, un faux frère

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publié le 16 novembre 2012 à 19h07

Napoléon, Julien, Joseph, Pauline et les autres, en tout huit enfants - cinq garçons et trois filles -, petits nobliaux corses partis de rien qui, en moins de vingt ans, vont régner sur les principales cours d'Europe. Tel est le destin peu commun de la famille Bonaparte. Paradoxe : si l'ascension de Napoléon est celle d'un «aigle solitaire», son parcours ne se conçoit pas sans l'appui du clan qu'il imposa à la France pour fonder la dynastie dont il rêvait. Napoléon et sa famille, une destinée collective retrace la vie de ces frères et sœurs, négligés par les historiens obnubilés par la personnalité quelque peu envahissante de l'empereur.

Une fratrie aux personnalités marquées par les excès : stratège, idéaliste, cupide ou nymphomane. En rébellion quasi permanente avec ce frère tyrannique qui fit leur fortune mais vola leur vie : le principal tort de Louis, Jérôme, Joseph et Caroline, respectivement souverains de Hollande, Westphalie, Espagne et Naples, ayant été de s’être pris pour de vrais rois, soucieux de leurs intérêts et de ceux de leurs peuples, quand Napoléon ne désirait que des Etats fantoches à la solde de son Empire et de sa gloire.

Un amour-haine fait de brouilles, d’exils, de réconciliations et d’intrigues - notamment contre les Beauharnais, l’autre face de la famille napoléonienne. Le tout sous l’œil de Letitzia, la mère omniprésente et superprotectrice. Une épopée qui finira aussi rapidement qu’elle commença avec la chute de Napoléon et le retou