Cela pourrait ressembler à un inventaire à la Prévert : Maria et Gilles entre ciel et terre, Géraldine et Yann au volant d'un camion, Armelle à ski, Nathalie de ferme en ferme, Lou et son piano, Clara et ses chevaux, Benoît sur un vélo… Trente-deux histoires et autant d'aventures. Avec pourtant un point commun, tous ont fait le tour du monde, titre de l'ouvrage de Sandrine Mercier et Michel Fonovich, anciens baroudeurs, toujours voyageurs, et fondateurs du «magazine voyageur» A/R.
Le tour du monde. «Un tourisme totalement émancipé, autogéré, qui se détache des rites collectifs.» Un voyage au long cours qui se conçoit comme une «expérience de vie», un «acte antisocial», écrit l'anthropologue Jean-Didier Urbain, en introduction du livre. Et, de fait, les itinérances de ces hommes et femmes sont tout sauf des vacances. Envie de découvrir, de se perdre, d'aller à la rencontre de l'autre. Besoin de se retrouver, seul ou en famille, de se dépasser, de mordre la poussière, de goûter la liberté des espaces infinis, la solitude des déserts…
Les globe-trotters choisis ont un autre point commun : tous, à trois exceptions près, ont tenu un blog durant leur voyage. D’où la profusion de photos, dessins et images. D’où cet amour des mots et du partage. Et la précision des encadrés détaillant les budgets, les parcours et les professions - avant et après. Car si chaque chapitre débute avec les préparatifs et les doutes du départ, tous s’attardent su