De la naissance de Ziggy Stardust à la fin des Sex Pistols, le critique britannique Nick Kent (1) relate sous forme de journal la décennie des seventies, durant laquelle il a côtoyé les plus grandes figures du rock, comme Iggy Pop, les Rolling Stones, Led Zeppelin ou David Bowie, et a assisté à l’explosion du punk rock.
Prémonitoire, le 28 février 1964, alors qu'il n'a pas 14 ans, il assiste «au premier rang» à un concert des Stones : un«fracas sonique». Mieux, il les rencontre, rendant folles de jalousie toutes les filles qui ne peuvent approcher leurs idoles. Un an plus tard, un ami lui offre un billet pour la légendaire tournée britannique de Bob Dylan : «délirant» n'est «pas assez fort pour qualifier l'impact de la chose». Il découvrira ensuite Kerouac et la fumette et s'installera à Londres.
En 1972, l'étudiant en rupture de banc de fac est recruté par le New Musical Express (NME) et signe ses premières chroniques : Alice Cooper, Lou Reed, Frank Zappa… Son talent lui fait fréquenter de (trop) près les plus grandes stars que compte la planète rock, jusqu'à jouer un temps avec les Sex Pistols. Le «tueur à gages du NME», comme il se surnomme non sans ironie, est partout où il faut être, pour le meilleur comme pour le pire.
Cette proximité le précipite dans un «voyage au cœur des ténèbres». Au milieu des années 70, accro aux drogues dures, il erre d'un squat à l'autre. «Le pire, c'est que je ne peux que m'en pr