Six années en tête à tête avec le «teigneux monarque», ça abîme un homme. «Du soir au matin avec le petit, vous imaginez ? Ça rend con ! J'en ai marre. Affreusement marre…» L'air de sortir d'un camp de travail chinois, teint gris et épaules tombantes, il peine à trouver un lieu de rendez-vous dans Paris : «Je ne vais plus nulle part.» Et quel ami appeler qui parlera de lui ? «Personne, je ne vois plus personne…»
Saint-Simon de l'Elysée au temps de Sarkozy, auteur de six tomes de Chronique du règne de Nicolas 1er, Patrick Rambaud est enfin délivré de «cette histoire idiote». Mais tout démuni, aussi, sans le «boulet» qu'il s'était accroché dans un accès de rage en mai 2007 : «Ça m'a pris en cinq minutes, après le Fouquet's et le yacht de Bolloré, je ne pouvais pas laisser passer ça. Il allait faire dans le grotesque, forcément !» Rambaud s'est lancé un matin, en regardant un pigeon marcher sur un trottoir parisien : «La même démarche que Sarkozy… ce pigeon a été mon modèle !» La suite est un «cauchemar», entre les nuits hantées par «sa Sautillante Majesté» et des jours sans fin, à se défouler sur sa machine à écrire Olivetti, dans un appartement envahi par de milliers de coupures de journaux, «du Monde à Closer». Dans l'ultime livraison, Tombeau de Nicolas 1er et avènement de François IV, Patrick Rambaud écrit en épitaphe : «Que cent mil