Les portes d'entrée sont multiples dans les textes de Cixous. Et la sortie enveloppée dans le parcours. Lettres ouvertes. Chapitre Los se présente comme le premier d'une série d'«Abstracts et brèves chroniques du temps» : «Mon éditeur me demande si je sais déjà quels seront les prochains chapitres, écrit l'auteur dans son prière d'insérer, quatre pages encloses dans le rabat. J'en aperçois quelques-uns, par la fenêtre, dis-je. Plusieurs sont presque détachés. Qu'ils vivent déjà, je le sens. Un coup de vent, pas moi, décidera, bientôt.» La chronique, le journal public, occupé de l'histoire du temps. Mais aussi, évidemment, le «los», la louange, mot vieilli selon le dictionnaire.
Plaie. L'écrivain est un arbre à littérature, le livre une feuille, composée pour cette fois de fines veinures, textes courts et urgents, très théâtraux. Apparitions, disparitions, voix interférentes. «Que penser de ce scénario : quand une première fois je tremblais de tout mon corps à l'idée que maman m'allait mourir, j'avais 8 ans 10 ans, c'est mon père qui est mort, du jour au lendemain. Par la suite chaque fois que maman a été menacée, effectivement, quelqu'un d'autre est mort. Cela peut se penser diversement. Quand Isaac est mort ? Pareillement. Aucune conclusion.» On sait que les livres d'Hélène Cixous maintiennent en vie sa mère par l'écriture, à tel point qu'elle est désormais «en pleine survie», en vie à plein surrégime. C'est donc