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Libération

Lingerie plus ou moins fine

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publié le 23 janvier 2013 à 19h06

L’édition française sort d’une année de marasme pour entrer dans ce qui lui semble être une année d’agonie. Ce climat détestable, sur fond de dégringolade des chiffres d’affaires, a rendu épineuses les cérémonies des vœux qui se sont succédé dans les grandes maisons parisiennes. Nous sommes allés avaler un bout de galette des rois au siège des éditions Tartemuche, pour entendre ceci :

Le président : Mes amis, bienvenue ! Entrez, entrez, prenez place. Georges, vieux gredin, d'où reviens-tu avec cette mine d'ébène ? De Megève ?

Georges : De chimio.

Le président : Ah, euh… Désolé. Chers amis, merci d'être venus si nombreux. Trop nombreux, peut-être ! Je vous souhaite à tous une excellente année. Du moins à ceux qui la finiront avec nous.

Un représentant syndical (mezza voce, à son voisin) : Si c'est l'annonce d'un plan social, c'est la plus originale que j'aie jamais entendue.

Le président : Je voudrais d'abord remercier chacun de vous pour les efforts qu'il a consentis l'an dernier, et tout particulièrement Ludivine, notre responsable du service commercial qui, comme vous l'avez appris, va bientôt nous quitter pour d'autres aventures. Bonne chance Ludivine !

Le DRH (à l'oreille du président) : Excusez-moi, mais nous n'avions pas encore signifié son licenciement à l'intéressée.

Ludivine blanchit, puis vomit sa part de galette. Chacun peut constater qu’elle n’a p