Fils d’immigrés polonais, Steve Kecziupelski naît dans la banlieue de Détroit (Michigan) au début des années 50. Son albinisme partiel lui vaut le mépris de son père, une brute ivrogne dont l’unique projet est de faire de son rejeton un homme, un vrai. Chaque soir, Steve, surnommé «Red» à cause de ses cheveux roux, apprend à ignorer la peur : il doit faire face jusqu’au dernier moment à un train qui lui fonce dessus, recevant une volée de torgnoles paternelles s’il s’en écarte trop tôt. Un jour, l’enseignement porte ses fruits et le vieux meurt quelque temps plus tard écrasé par un train dans des circonstances non élucidées.
A 16 ans, Red s'engage dans l'armée pour combattre au Vietnam, commet un massacre de civils qui lui vaut d'être décoré et rapatrié fissa, puis devient flic de choc dans sa ville natale, où ses méthodes peu orthodoxes attirent l'attention des services secrets américains. La nouvelle recrue fait du zèle et un maximum de dégâts. Son patron a beau l'envoyer en mission au fond de l'Antarctique pour limiter la casse, Red débusque sur la banquise un robot-espion soviétique déguisé en pingouin. Le genre de miracle dont lui seul a le secret, avec boucherie d'une colonie de volatiles à la clé. Mode opératoire : mitraillette et grenades au napalm, «comme à Quang Minh». Nul ne se met impunément en travers du chemin de cet agent fou du FBI. Surtout pas les pingouins.
Gorille. Plus de trente ans après sa création, le grand roux au teint pâle es