Le chat du commandant Achab boit de la bière. La plupart du temps on le croit mort et, quelquefois, il a même l’air vivant. On peut le jeter sur un ours en peluche pour voir s’il réagit encore. Sinon, une brique autour du cou, dans un sac et, hop, à la flotte. Edgar Cohen a en outre une jambe de plastique (d’où son surnom d’Achab), un caractère de chien, des poches pleines de joints et un lieutenant nommé Karim, amateur de beaux mecs (blonds de préférence).
Baffe. Cinq ans après sa naissance chez Quadrants, le polar le plus atypique de la planète bulle se retrouve chez Casterman, toujours aussi cynique et hilarant. Ce tome troisième s'ouvre sur la promenade au zoo d'une femme et de sa petite fille en chaise roulante, poussée par Achab et qui proteste : «Moi, je montre pas mes moignons ! - Ecoute le chant des perruches, Fanny, ça t'évitera de dire des bêtises. - Pfff ! C'est pas les oiseaux, c'est encore le téléphone de maman.» Un ours mort plus tard, Karim réussit à entraîner Achab au Havre pour tenter de résoudre l'énigme qui leur bouffe la vie : Achab est-il responsable de la mort de Fath, le père de Karim, qui fut son collègue à la Crim ?
Un meurtre plus tard, l'histoire estropiée change de braquet mais pas de mauvais esprit. On a tué le maire du Havre et, à peine arrivé au domicile du défunt, Achab est accueilli par la fille de celui-ci d'un «Cette couille molle ! Moi, à 18 ans, j'vote à gauche !» Le seul indice : le maire avait une feuil