Les deux lettres adressées hier au Nouvel Observateur par DSK et Anne Sinclair sont courtes, sèches, mais menaçantes. «Je me réserve de donner à cette affaire les suites qui conviennent», écrit Anne Sinclair, en guise de conclusion dans sa missive adressée à Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction de l'hebdo. «J'ai demandé à mes avocats d'étudier toutes les voies légales pour combattre cette abomination», prévient Dominique Strauss-Kahn, quelques heures après la parution des bonnes feuilles de Belle et Bête dont il est le héros involontaire. Pour le moment, les avocats de l'ex-président du FMI n'ont pas encore saisi les tribunaux. Aucune plainte en diffamation n'a été déposée. Une procédure en référé d'heure à d'heure, pour empêcher ou retarder la parution du livre de Marcela Iacub prévue mercredi, n'est pas envisagée pour le moment, mais la polémique risque très vite de se déplacer des journaux vers une salle d'audience.
Dans sa lettre publiée hier sur le site du Figaro, DSK exprime déjà son «dégoût». Décrit comme «un être dégueulasse, incapable d'aucune forme de morale, de parole, de sociabilité», le «cochon», comme le surnomme son ancienne amoureuse, dénonce «le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement et, ce faisant, abondant dans le sens des médias que naguère elle critiquait». DSK avait rencontré Ia