«Pour une population qui continue à se définir davantage par ce qu'elle n'est pas [française, britannique, américaine…] que par ce qu'elle est, l'une des rares choses qui permettent de nous affirmer par la positive est la suivante : nous sommes des amateurs de hockey.» «Les Yéménites de la montagne nous prennent tous pour des paresseux, lascifs en plus. Ils s'imaginent qu'on ne fait rien d'autres que l'amour à nos femmes toute la journée. Sauter par-dessus les chameaux, c'est notre fierté, notre honneur.» «Il y a quelque chose de proprement belge dans la kermesse : une lumière dorée ou plaquée or, les marchands de hareng, les tableaux d'ardoise des bookmakers, les boks de bière.» «La guerre du foot a duré cent heures. Elle a fait 6 000 morts, quelques milliers de blessés. Près de 50 000 hommes ont perdu leur maison et leurs terres. De nombreux villages ont été détruits.»
Finalement, au-delà de leur diversité, quel est le fil rouge, des récits qui jalonnent Desports, le dernier paru des mooks (contraction de magazine et de book) ; le premier consacré au(x) sport(s) ? Que ce soit le hockey, qui soude un pays en kit pour les Canadiens en général et les Québécois en particulier ; le saut de chameaux (debout, couchés, ce serait trop fastoche) qui cimente la tribu des Zaraniqs, habitants de la plaine de la Tihama au Yémen ; le cyclisme, qui réunit dans son culte les Belges malgré les clivages communautaires ; le foot qui exacer