Polars
Sylvie Granotier La Place des morts
Double enquête, double piège pour la jeune avocate Catherine Monsigny, déjà rencontrée dans la Rigole du diable (2011). La première affaire lui est apportée par un jeune homme accusé d'un meurtre qu'il dit, bien sûr, n'avoir pas commis. Il est entré chez elle une nuit que sa porte était fermée à double tour. Il prétend qu'il est son frère. Pour une héroïne sans famille, qui a assisté, toute petite, à l'assassinat de sa mère, c'est un choc. La seconde affaire la mène en cour d'assises, mais s'il y a disparition inquiétante, il n'y a pas encore de cadavre. Sont impliqués sa meilleure amie et le nouvel amant de celle-ci. La lucidité amère de l'avocate, l'acuité des descriptions, arrachent l'intrigue à l'emprise du passé, et à l'enfermement du point de vue unique. Cl.D.
Yves Hugues Eclats de voix
Au milieu de la nuit, le seul studio de la Maison de la radio encore éclairé est le 134, celui de Rosalie. Pour l'émission qu'elle anime, la jeune femme préfère d'ailleurs la lampe de chevet au néon. Plus intime. A l'image de son dialogue avec des auditeurs protégés par l'anonymat qui confient leurs secrets ou leurs frustrations à cette voix qui les écoute, les décrypte, les accouche et les caresse. Comme une Macha Béranger moderne. Mais un soir, quelques minutes après avoir coupé son micro, Rosalie est étranglée dans les couloirs obscurs du «camembert» de l'avenue Kennedy. Qui