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portrait

Carlos Ruiz Zafón. Dragon de papier

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L’auteur de la saga à succès «le Cimetière des livres oubliés» est l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris qui célèbre Barcelone.
publié le 19 mars 2013 à 19h06

L'homme pèse au bas mot vingt millions d'exemplaires vendus aux quatre coins du monde en moins de dix ans. Imposant pour un écrivain, surtout espagnol. La silhouette qui pénètre dans l'hôtel de Gran Via à Barcelone ce matin de février, fait aussi son poids. Grand, massif, jean, sweat et baskets, Carlos Ruiz Zafón a l'allure d'un touriste américain, avec l'air de ne pas être concerné. Le Salon du livre de Paris, qui célèbre la ville catalane, l'a choisi comme invité d'honneur. Il en est «très reconnaissant», «difficile de prétexter un rendez-vous chez le dentiste», ajoute cet amoureux de Paris. L'auteur de la saga à succès du Cimetière des livres oubliés, dont le troisième tome figure dans les bacs français depuis novembre 2012, vient d'un milieu populaire. La fortune littéraire lui a souri, et à 48 ans, il habite à Sarrià-Sant-Gervasi, là où il se rendait fasciné à l'école de jésuites. «La rue la plus chère de la ville», lui soufflait son père.

Succès versus oubli. Carlos Ruiz Zafón en rêvait petit : devenir romancier et avoir du succès. La célébrité arrivera progressivement, à près de 40 ans, avec l'Ombre du vent. Par le bouche à oreille, puis par piles entières, le monde entier succombe à l'histoire de Daniel, fils d'un libraire de Barcelone, et au mystère du roman éponyme l'Ombre du vent, déniché dans le Cimetière des livres oubliés. Un millefeuille de destins croisés à plusieurs ép