A Berlin, on a des sujets qu’on n’a pas chez nous. Par exemple, du 5 au 7 mars, «la Littérature de voyage en Allemagne de l’Est» à la maison Brecht, avec, au menu, la Grèce chez Christa Wolf ou le voyage en France comme signe révolutionnaire. C’est l’avantage d’être son propre autre : entre l’Allemagne d’après 1933 et celle d’avant 1989, on a de quoi débattre.

Flyers. Curiosité supplémentaire pour le touriste français : les lectures, rencontres, conférences littéraires sont annoncées dans les magazinesTipet Zitty, équivalents de l ' Officiel des spectacles parisien, au même titre que les expos d'art ou le programme des cinémas. En une du site web de Tip le dimanche 3 mars : concours national de slam à la Volksbühne. Et puis aussi, dans les rues, sur les poteaux : des affiches, flyers, semblables à ceux des soirées electro pour annoncer des rencontres avec des écrivains. Par exemple dans un bar alternatif collectiviste, à 18 heures, un dimanche, un peu en dehors duRing, le périph berlinois. Un euro la boisson, gâteaux faits maison (et écroulés) gratis. Un vieux philosophe présente son dernier essai, enfoncé dans un fauteuil vintage, à des plus ou moins jeunes filles piercées et en treillis (et quelques garçons). Ambiance goûter dreadlocks, 35 ans de moyenne d'âge. On cause rarement littérature pure et problèmes théoriques. Ici, l'art nourrit la réflexion sociale.

Côté librairies, Berlin