Jeudi dernier, le président de la République a passé deux heures au Salon du livre, visitant plusieurs stands dont celui des éditions Daphnée de L’Archirondelle (DDLA) que le cortège présidentiel a, par erreur, pris pour celui des Presses universitaires de France.
François Hollande est arrivé dans un essaim bourdonnant de micros, de caméras et d'officiels encravatés. Immédiatement s'est ruée sur lui l'attachée de presse de DDLA, Ludivine, que six coupes de champagne avaient dépouillée de toute forme d'inhibition. Elle a fourré entre les mains du Président le dernier ouvrage publié par la maison, Avec la langue.
Elargissant un sourire déjà de belle amplitude, François Hollande a lancé : «J'ai plaisir à voir que le livre reste l'outil privilégié de la langue, ce patrimoine et cet atout. Patrimoine parce que la langue nous appartient à tous, et atout parce qu'elle participe à la promotion de notre culture.» Derrière le Président, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a ouvert des yeux ronds comme des soucoupes quand elle a vu qu'Avec la langue, signé Deborah Oopla-Oopla, avait pour sous-titre «Les confessions d'une hardeuse». Panique dans le staff des officiels. Qui essaya de faire dévier le cortège vers le stand d'à côté, mais François Hollande se sentait très en verve devant Ludivine. Laquelle vivait son quart d'heure de célébrité.
Le président de la République, à la cantonade : «Chacune, chacun d'entre nous a une dette à l'égard