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Critique

Revue. De vinci aux sommets

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publié le 5 avril 2013 à 19h06

Au printemps dernier, le Louvre permettait de redécouvrir, après restauration, l'ultime chef-d'œuvre de Leonard de Vinci, la Sainte Anne . Cinq cents ans après sa création, l'œuvre retrouvait ses couleurs d'origine mais aussi la beauté de ses paysages… Des lignes de montagne étaient réapparues. Aujourd'hui, c'est l'Alpe, la belle revue dédiée à l'arc alpin, qui approfondit la fascination exercée par les sommets sur cet homme de la Renaissance avec ce numéro consacré aux naturalistes. «De Vinci à Wegener, en passant par Humboldt et Dolomieu, les savants ont nourri, siècle après siècle, notre imaginaire contemporain de la montagne», explique en préface Bernard Besbarbieux, professeur de géographie à l'université de Genève.

Géologue et ascensionniste, Vinci est, dès le XVe siècle, le premier à adopter un regard naturaliste sur les Alpes. Précurseur des sciences de la vie et de la Terre, il a lié ses «recherches dans tant de domaines différents à une expérience fondamentale, celle de la montagne conçue comme un laboratoire de la Nature», poursuit Carlo Vecce, professeur de littérature italienne à Naples. Avec «l'immense ambition» de comprendre par l'observation «le monde, sa structure ses lois et ses rythmes».

Outre cet article lumineux, l'Alpe s'attache aussi aux pas de Philippe Buache qui inventa «la charpente de la Terre», de Dolomieu et Saussure qui développèrent l'histoire naturelle su